Heureusement que le chien, lui, est un type bien / Lorenza Ghinelli. - Thierry Magnier, 2018
Voici le lecteur plongé dans une petite ville italienne, en plein cœur d'un immeuble rythmé par la vie de ses habitants, tous très différents mais reliés les uns aux autres, d'une manière ou d'une autre. Parmi eux, il y a notamment Massimo, 14 ans, qui vit au rez-de-chaussée avec ses parents, sa sœur et son chien, Rocky. Il est le souffre-douleur d'un de ses camarades de collège. Autour de lui gravitent bien d'autres personnages. Des adolescents, comme Céleste qui n'est en rien la fille dont rêvent ses parents ou encore Stéfania qui tente d'avancer dans la vie malgré des préoccupations alimentaires inquiétantes. Et des grandes personnes, qui démontrent tous que la vie est loin d'être paisible et que, même adulte, il n'y a pas de certitude ni de vie sans doute ni obstacle.
Ce roman choral traduit de l'italien, est une réussite. L'Italie y transparaît. Même si cela peut paraître un peu cliché, il y a quelque chose de polyphonique, de chantant, de joliment bruyant dans ces histoires qui se mêlent et s'entremêlent. C'est une ambiance de lecture particulière qui en ressort. Il y a là un joyeux bordel presque jubilatoire qui fait passer le lecteur d'un personnage à un autre, de sentiments connus à des sentiments plus enfouis, de sujets légers à des sujets plus graves. On peut vite s'y perdre ou y perdre son souffle mais l'intention est juste : tout s'enchaîne comme dans la vie, sans que l'on puisse en avoir réellement le contrôle. C'est assurément ce qui en fait un roman authentique.
Juliane.
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