12-15 ans
Les animaux ont-ils des droits ? / C. Delacampagne. - Audibert. - (Brins de philo)
Questions éthiques liées à notre rapport aux animaux. Propos prudent, chapitres courts pour aborder le végétarisme, l’expérimentation sur les animaux, les zoos, les corridas.
Un bout de chemin ensemble / Gudule. - Hachette. - (Livre poche jeunesse)
Six histoires pleines d’humanité, dans lesquelles la rencontre entre l’homme et l’animal offre un sursis dans la folie du monde.
Les chants interdits 1 : la fille qui chante / P. Chercot. - Gründ. - (Romans)
Il se passe des choses étonnantes, effrayantes à Bername : les animaux, qu’ils soient morts ou vivants, se révoltent contre les humains en déferlant dans la ville et balayant tout sur leur passage. Les premiers sont guidés par Bhamtra, sorte de jaïniste pacifique, les seconds par la tribu des borundés qui veulent sauver les animaux aux dépens des hommes.
2 personnages se distinguent dans cet apocalypse : Laura/Lorca et Sylvère, « deux vies mais un seul destin » qui en s’unissant, pourront propager le « chant du pacte ». Mais il faudra 3 tomes pour voir le projet aboutir. Le premier tome est à la fois trop long dans la description de la marche meurtrière des animaux et frustrante dans la description et l’explication de l’exploitation animale.
Autre lecture : C’est l’heure de la revanche : les animaux partent en guerre contre l’homme. Pourquoi tous les animaux, sauvages et familiers, se mettent-ils tout d’un coup à s’attaquer, en groupe et de façon coordonnée aux hommes ? Quel rôle doit jouer Laure qui semble échapper miraculeusement aux assauts ?
Roman d’aventure où l’héroïne cherche principalement à survivre. On y croise toutes sortes d’animaux. Leur folie est présentée comme une réponse à celle des hommes. Le livre est facile à lire mais le vocabulaire est souvent pauvre et l’écriture parfois déroutante.
Les chants interdits 2 : Le massacre des lombes / P.B. Chercot. - Gründ. - (Romans)
Le second tome est plus enlevé, avec un enchaînement de péripéties et de lutte de pouvoir. Les chants interdits permettent à quelques élus de contrôler les animaux, le chant du pacte final demandera aux animaux de regagner les forêts. Mais l’heure n’est pas à la réconciliation, la violence explose de toutes part, ce qui donne lieu à une réflexion sur la guerre, les moyens de parvenir à ses fins, l’alternative de la non violence…
La fin du second tome se pose comme une symbolique de sacrifice : les morts donnent l’opportunité aux vivants de se racheter. Que nous réserve le tome 3 ?
Autre lecture : Laure a trouvé refuge dans la montagne avec d’autres réfugiés. Mais les animaux continuent leur chasse aux humains, le ravitaillement demeure problématique et ne bénéficie qu’à une petite partie de la population. Lorsqu’elle apprend que son ami subit une terrible métamorphose, elle décide de partir à sa rescousse... Les épreuves seront nombreuses afin d’espérer pouvoir peut-être rétablir un équilibre...
Un second tome plus intéressant avec une fin surprenante. Un livre pour les adeptes d’aventure !
Chenil 56 / J.L. Bocquet ; N. Champié. - Syros. - (Rat noir)
A travers l’histoire de Matthieu, Saïda et son chien Loo Ping, cette histoire nous plonge dans l’univers des combats de chiens. On y voit bien le processus qui mène des chiens inoffensifs à se battre rageusement avec leur compagnon d’infortune. "Gun n’est ni méchant, ni cruel, il doit obéir à la loi de ses maîtres. Il a compris qu’il devait être le vainqueur."
Chevalier B. / M. Pouchain. - Sarbacane. - (Exprim’)
En plein dans une bouse de vache ! Ca, c’était l’entrée en matière, à moitié assumée, de Barnabé. Ce ne serait pas grand chose si cela ne s’était produit devant les yeux de sa bien aimée Rosa, qu’il courtise, mais dans l’anonymat ! Ce jeune homme pataud, qui n’était pas très bon à l’école, ne se laisse pas décourager. Il a les moyens de ses ambitions et en devenant chevalier B., c’est sûr, il convaincra la belle. Notre héros part donc en bataille contre ce qui le révolte : les champs d’OGM, l’élevage intensif, les bêtes menées à l’abattoir dès la naissance... autant de choses qu’il s’évertuera à combattre, aussi vain que cela puisse paraître - pour la petite histoire, lui est plutôt du genre à cajoler sa vache Espoir ou à faire écouter à ses champs de blé le concerto n°3 de Rachmaninov.
Voilà un récit mené tambour battant, couvrant plusieurs années, dans un style en phase avec la fougue du personnage. Ce Barnabé, sincère, idéaliste, persévérant et entier nous est formidablement sympathique et l’on espère avec lui que la vie, enfin, sera à la hauteur de sa générosité...
Le dernier ours / C. Bousquet. - Rageot. - (Thriller)
Si seulement Karen pouvait revenir sur cet instant maudit où elle a, enfant, signalé à sa famille la présence d’une ourse et de ses 2 oursons… Le père a sorti son fusil, tué la mère, vendu les deux oursons à un zoo. Depuis, Karen n’a jamais pu quitter Anuri, seul ours survivant au final, et est même devenue sa soigneuse attitrée, presque son double humain. Lorsqu’on lui demande, suite à des violences inexpliquées, d’euthanasier l’animal, pourtant dernier ours blanc né libre (nous sommes au Groenland en 2037), Karen ne peut s’y résoudre et s’échappe avec lui. Également présents dans l’équipée sauvage : 2 ados rebelles en rupture de la société. « Une gamine, un voleur, un ours et sa soigneuse… Tu parles d’une équipe ! » Leur fuite s’avère d’autant plus légitime que se révèle le caractère toujours plus abject du codirecteur du zoo, un « bio-généticien dont le génie est à la mesure de son indifférence pour l’existence d’autrui ». Svendsen, spécialiste du métissage eugénique et de l’hybridation, est en effet à la source de tous les problèmes d’Anuri, de Karen, et bientôt de l’humanité toute entière, pervertissant la frontière entre l’homme et l’animal, à des fins hégémoniques.
Roman noir et passionnant qui ouvre tant de pistes de réflexions sur le lien ô combien étroit entre l’homme et l’animal, la notion d’indépendance et de liberté, la science et ses dérives, la corruption et l’intégrité...
Dog lands / T. Willocks. - Syros
La narration de ce roman nous plonge au cœur du ressenti des chiens, et plus particulièrement de Furgul, jeune lévrier. Parce qu’il n’est pas pur sang, parce qu’il ne sera pas assez rapide sur les champs de course, Furgul est destiné à être tué, comme nombre de ses congénères. Mais Furgul est né brave, cœur libre et sauvage et ne se résoudra jamais à correspondre à ce que les hommes veulent faire de lui. Qu’on le veuille docile vers la mort, domestiqué, appât pour les cambriolages... toujours, il se rebiffera contre ces humains qui nient son droit à vivre selon ses besoins. Il ne renoncera jamais à regagner les Doglands, espace de liberté et de dignité retrouvée.
Rien d’enfantin dans ce roman qui donne la parole aux animaux, il donne au contraire un aperçu de ce que vivent les animaux exploités de tant de manières par les hommes qui pensent avant tout à leurs intérêts propres.
Du mal à une mouche / A.-L. Grobéty. - La Joie de lire. - (Récits)
Voilà qui n’est pas banal : arrivée aux portes de l’au-delà, une vieille dame se voit notifier la liste de tous les crimes commis dans sa vie, des abeilles aux vers de terre. Au-delà de ce qui peut paraître anecdotique, l’auteur nous confronte à notre responsabilité face au vivant et nous rappelle que nous ne sommes qu’un maillon.
L’ étrangleur / J. Spinelli. - Ecole des loisirs. - (Médium)
Chaque année a lieu la Foire aux pigeons, durant laquelle il faut exterminer le maximum d’oiseaux. Les garçons de plus de 10 ans sont chargés d’étrangler les oiseaux blessés. Palmer vient d’avoir dix et n’a aucune envie de rejoindre ce clan.
Les filles de Cuchulainn / J.-F. Chabas. - Ecole des loisirs. - (Médium). 2013
Juste après le décès de son marin de mari, Mary découvre qu’elle est enceinte. De jumelles qui plus est. Mais Mary est forte de son amour, épaulée par un cheval d’une bien étrange nature qui seul semble pouvoir entrer en contact avec les fillettes...
Une ambiance insulaire, des personnages hauts en couleurs, une vie retracée dans les grandes lignes, fortes et teintées d’une aura mystique. Le roman est court, puissant dans son évocation de liberté via la figure du cheval, animal non asservi à l’homme mais profondément lié aux jumelles.
Autre lecture : Sur une petite île en mer d’Irlande, Mary, institutrice, a une vie calme, marquée seulement par la présence incongrue d’un cheval borgne et majestueux. La disparition en mer de son mari pêcheur et la naissance de ses jumelles vont modifier légèrement son existence. Mais sa principale préoccupation concerne le lien unique et exclusif de ses enfants avec le cheval. Quelle place occupe réellement l’animal dans leur vie ? Sera-t-il un élément positif dans leur existence ?
L’auteur semble nous demander de garder une part de merveilleux et d’inexplicable dans notre vie. Le cheval ressemble à une figure mythologique avec sa taille démesurée, sa puissance mais aussi sa stature et sa dignité qui lui interdisent d’accepter toute compromission avec l’homme. Il n’est pas là pour travailler mais bien comme un être à part entière. Sa relation privilégiée avec les jumelles, renforcée par l’absence du père, est au centre du livre. Il s’agit en définitive d’accepter les différences, de ne pas tenter de modifier la nature profonde des êtres qui nous sont chers mais d’y déposer un amour inconditionnel...
« J’ai su, scrutant mes filles dans la pénombre, qu’elles auraient une vie heureuse, parce qu’elles avaient une mère aimante, qu’elles s’ouvraient aux autres, et qu’un cheval leur avait enseigné des principes immémoriaux. »
J’ai joué avec les loups / G. Janer Manila. - Bayard. - (Millézime). 2013
Marcos se souvient de l’extrème pauvreté de ses parents. D’avoir été vendu. D’avoir appris à se débrouiller dans la nature avec Damien. Puis Damien a disparu. Et désormais Marcos est seul. Pas tout à fait en réalité car de nombreux animaux lui tiennent compagnie, l’aident à vivre. Certains lui ont même sauvé la vie. Et il a vécu ainsi pendant 12 ans, sans autre contact humain que les rares échanges avec les propriétaires du troupeau de chèvres qu’il garde. Puis il est repéré et c’est le retour à la "civilisation". Celle qui l’exploite, l’humilie, l’envisage avec curiosité.
L’histoire, adaptée du récit oral du véritable Marcos, est racontée sur quelques 160 pages. Les relations avec les animaux sont longuement décrites, entre réalisme et fantasmagorie. L’auteur dit à ce propos : « l’important est moins ce qu’il a vécu que ce qu’il a cru vivre. L’imagination l’a sans doute sauvé de la solitude ». Chacun se fera ainsi son opinion ; ce qui laisse beaucoup moins de place au doute néanmoins, c’est l’âpreté du retour à la société des humains. Cet aspect de son histoire est traitée rapidement et se clôt sur une fin abrupte : la rage de Marcos. De quoi soulever de nombreuses pistes de réflexions. Et un constat : l’animal ne triche pas, contrairement à l’homme.
Mahout / P. Favaro. - Thierry Magnier
Pour payer les dettes de son père, Sid doit quitter sa famille, travailler pour un homme qui vit de la location d’éléphants. Sid n’est pas rassuré, la violence des grands mammifères peut être à la mesure de la maltraitance dont ils sont victimes. Mais avec le temps, il s’attache à ces bêtes qui partagent sa souffrance ; il décidera lui aussi de devenir Mahout, soigneur d’éléphant. Il ne peut, ne veut l’être que dans un centre de soin. Les traumatismes d’enfance de Sid -il en est devenu muet- s’apaiseront grâce aux rencontres humaines -son ami Lakshmana, la jeune Priya, le sage Ashoka- et animales.
Ce roman est un texte fort, tiré de l’expérience de l’auteur qui vit en partie en Inde, et sait décrire avec nuances une Inde contrastée. Là plus qu’ailleurs, entre violence liée à la pauvreté et dévotion à l’animal, humains et animaux tentent de coexister. Sid, personnage attachant et émouvant, symbolise ce trait d’union.
Paix à la petit souris / T. Monod. - Desclée de Brouwer
Découverte de l’auteur Théodore Monod qui prône ici le respect de toute forme de vie, par le biais de petits textes illustrés.
Paroles pour les animaux / M. Piquemal ; préf. T. Monod. - Albin Michel. - (Paroles de...)
"Souhaitons que les nombreuses citations que renferme cette petite anthologie viennent convaincre bien des coeurs et bien des esprits d’accéder enfin à la compassion qui s’impose à l’égard des animaux et, surtout, bien sûr de la mettre en pratique." Extrait de la préface de Théodore Monod.
Le rêve du cachalot / A. Brocas. - Sarbacane. - (Mini-romans)
Est-elle baleine, est-elle vendeuse de kiosque ? Ou tout cela à la fois ? C’est en tout cas définitivement du côté des cétacés qu’elle se sent vivre et qu’elle arrime ses rêves. Mais même dans ce monde là, les humains la harcèlent, ils en auront sa peau.
Très beau texte métaphorique, difficile à résumer, qui montre, avec ce seul personnage, la symbiose qui devrait exister entre les hommes et les animaux, pour une harmonie pas si difficile à imaginer...
Sur la route de Blue Earth / J. Monninger. - Flammarion. - (Tribal). 2014
Sont-elles dans le juste lorsqu’elles prennent la décision d’emmener Speed ? De le subtiliser pour lui permettre d’avoir une fin de vie libre, alors que ses propriétaires ont prévu de l’abattre le lendemain ? Hattie et Dolorès ne se posent pas la question et partent sur les routes, vers le grand ouest, avec le vieux cheval qui a tant donné toute sa vie sans jamais se plaindre de l’exploitation des hommes. Leur périple est long, les doutes affleurent, à propos de leur périple avec Speed mais également de leur vie à elles. A quoi se destinent-elles ?
Un roman empli de compassion, grand ouvert sur des espaces toujours larges, qui fait la belle démonstration qu’en étant attentif aux autres, on peut trouver le chemin jusqu’à soi.
Autre lecture : Deux amies fuguent et prennent la route de l’Ouest pour tenter de donner à un vieux cheval la chance de retrouver, pour sa fin de vie, la liberté. Mais ce voyage est aussi l’occasion pour les deux jeunes filles de prendre un nouveau départ.
Leur objectif est d’atteindre Blue Earth, la terre bleue, un lieu magique et sauvage où Speed pourra enfin gambader dans la nature. Mais il s’agit aussi pour elles d’échapper à la pression familiale et de trouver leur voie. Hattie et Dolorès arriveront-elles au bout du voyage ?
Un récit qui allie plusieurs trajets de vie. L’amitié est au cœur du livre car chacun est pour les autres un moteur de confiance. La question de la mort et de la nécessité de vivre sont aussi très présents. Les personnages sont avant tout en lutte contre eux-mêmes. La nature va leur apporter une nouvelle philosophie de vie. A lire.
« Vu à plat, c’était une folie, mais je sentais toujours au fond de moi que c’était la seule chose à faire. Nous avions besoin de ce voyage, Dolorès et moi, pour nous éloigner de ce qui appartenait au passé et nous diriger vers notre avenir. Je pensais au père de Dolorès. Avait-il vraiment porté plainte ? C’était probable. »
A partir de 13 ans
Le tigre de Baiming / P. Vatinel. - Actes Sud. - (Aventure)
Baiming fait une découverte surprenante : dans la jungle à côté de son village, il est tombé nez à nez avec une tigresse et deux petits alors que l’espèce est censée être disparue. Conscient de la responsabilité qui lui incombe, Baiming court prévenir son amie vétérinaire Song Danming. Mais le danger menace, en la personne de Monsieur Lin, mafieux influent qui ne reculerait devant rien pour un tel profit.
Un roman passionnant sous divers aspects : la découverte de la Chine, l’intrigue bien menée qui ne joue pas les facilités, et enfin des personnages qui échappent avec intelligence à la caricature. Le dénouement n’est en rien happy end, en cohérence avec la postface qui fait un topo édifiant sur l’extinction des tigres en Chine.
La vérité crue / P. Favaro. - Thierry Magnier
« Dans la vie, on se fait tous des illusions, on se fabrique des rêves pour tenir le coup. (...) C’est pour ça qu’on a un seuil. Avec d’un côté ce qu’on accepte de voir et de l’autre l’horreur sur laquelle on ferme les yeux. » Mais Jésus, dyspraxique, n’intègre pas la réalité comme le commun des mortels. Ce qu’il perçoit, c’est la vérité crue, nue, dénuée de tous mensonges et illusions. Le jour où, à 7 ans, il voit un camion rempli de veaux en partance pour l’abattoir, l’horreur lui apparaît sans ambages : Jésus ne mangera plus jamais de viande et sauvera tous les animaux qu’il croisera.
Des années plus tard, lorsque Angeline rencontre Jésus, elle est convaincue que la normalité est bien de son côté à lui et devient sa compagne de route et de lutte... L’occasion de découvrir différents aspects de la cause animale : le végétarisme, qui provoque chez les autres « hostilité et mauvaise conscience » ; les conditions d’abattage, avec « des bêtes mal assommées, encore conscientes, suspendues à des crochets » en attendant leur mise à mort ; l’industrie de la fourrure avec les visons gazés qui, « pour essayer de s’enfuir, (...) mordent les barreaux à s’en arracher les dents » ; l’hypocrisie des éleveurs qui disent aimer leurs bêtes, juste soucieux que « le massacre ne se passe pas devant leurs yeux »... A ces horreurs, s’oppose la relation fusionnelle de Jésus avec les animaux, qu’il voit tels qu’ils sont, dans leurs ressentis.
C’est une des forces du roman, d’être au plus près des personnages, avec des moments de dialogues intérieurs qui prennent le relais de la narration, et lui donnent une intensité et une émotion rares, donnant tout son sens au mot empathie, moteur de ce personnage juste. L’autre grand intérêt est de montrer que la conscience peut provoquer le changement d’attitude, pour une vie plus sereine. Jésus réunira autour de lui une famille d’adoption dont chaque membre voit sa souffrance apaisée.
« - La beauté des bêtes, les hommes ne la supportent pas.
- Peut-être parce qu’elle leur fait honte... »
Autre lecture : Jésus est végétarien et adore les animaux. Il est handicapé et aborde la réalité de façon très personnelle. Angélina a un imaginaire débordant qui semble combler le vide laissé par son père. Elie tente d’oublier sa vie brisée. Ces trois destins vont se rencontrer et réunir leur force pour tenter de mettre en action leur idéal. C’est la lutte contre la maltraitance des animaux qui va les réunir.
Un livre engagé qui lie souffrances humaines et animales comme pour mieux rappeler que l’homme est lui même un animal. Un conte humain donc qui redonne espoir. Cela parle aussi de résilience et de deuil à effectuer pour se reconstruire.
« Il n’y a ni eux ni nous, ni les uns ni les autres, ni les hommes ni les bêtes, un seul et même grand corps, un corps unique, infini, qui mange, qui dort, qui soupire, qui aime, qui souffre et qui tremble à l’idée de la souffrance, personne n’est différent, tous faits de la même chair, qui naît, qui vit, qui saigne, qui se reproduit, qui meurt, et ça recommence sans cesse, un corps immense, sans limites, c’est pour cela que mes yeux courent dans tous le sens, pour l’embrasser tout entier, par amour, voilà la vérité que je voudrais dire aux autres, par amour, mais ils ne peuvent pas entendre, ils ne réalisent pas... la vérité leur échappe... »
Date de dernière mise à jour : 05/07/2021
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