Mauvais monstre, T1 de Enzo Berkati.-Glénat, 2022
Monstres gentils ou mauvais monstres ? Telle est la question
A l'adolescence, l'oeuf que l'on possède depuis sa naissance éclot et son monstre apparaît. Ce sont tous de gentils monstres. Les mauvais monstres n'existent pas. A moins que...
Voilà le point de départ de cette bande dessinée de Enzo Berkati.
L'histoire suit Eloïse, 14 ans. Mal dans sa peau et révoltée contre le monde entier, elle se voit attribuer un monstre pas comme les autres. D'habitude mignon, le sien ne l'est pas vraiment et en plus de ça, il a des pouvoirs magiques ! Ne sachant pas quoi en faire, elle va essayer de trouver une solution.
Cette bd parle de l'adolescence, du passage à la vie adulte, de la frontière entre le bon, et le mauvais... Si nous sommes persécutés, a-t-on le droit de se faire justice soi-même ? Doit-on être bon en toutes circonstances ou a-t-on le droit de demander des comptes ? Si l'on a un méchant monstre, cela fait-il de nous quelqu'un de fondamentalement mauvais ?
Autant de questions que cette bande dessinée aborde sans détour et c'est très malin de la part de l'auteur de parler d'adolescence et de l'acceptation de soi au travers de petites créatures censées refléter notre personnalité.
Les illustrations se rapprochent du dessin animé et parleront à coup sûr aux plus jeunes. Les adultes quant à eux se régaleront de l'humour au second degrès et se replongeront dans les souvenirs de leurs années ingrates de la puberté.
Les personnages sont tout en nuances et on se plaît à les aimer ou à les détester. On a hâte de découvrir la suite de cette histoire.
C'est une réussite et c'est à découvrir de toute urgence.
Tome 1.
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