La (presque) grande évasion / Marine Carteron.- Rouergue, 2021.-
L'histoire est centrée autour de Bonnie, une adolescente qui décide de retrouver sa mère. Cette dernière a laissé un simple mot sur le réfrigérateur : "Je m'en vais". On est en pleine situation sanitaire chaotique avec confinement et couvre-feu. Ainsi, si l'initiative de Bonnie de tout plaquer pour chercher sa mère est déjà assez folle à la base, elle l'est encore davantage dans ce contexte tout particulier. L'adolescente va être accompagnée dans son périple par deux amis originaux voire carrément spéciaux, et d'un chien.
Ce récit fait donc état d'un road-trip mais encore une fois, un road-trip atypique car le voyage se fait... en canot ! Tout est assez improbable dans ce roman mais c'est cela qui en fait son originalité. Il est sans nul doute impertinent - le langage employé ressemble bien à celui des ados d'aujourd'hui - mais il peut être perturbant. Il ne faudrait pas passer à côté de l'histoire à cause de la forme.
Pour le reste, il est plutôt chouette, dynamique, rythmé et les personnages, bien qu'un peu timbrés et volontairement stéréotypés, sont loin d'être des écervelés. Ils se posent les bonnes questions.
En résumé, c'est un roman dans lequel on retrouve l'atypisme de l'autrice. On se trouve embarqué dans une sorte de joyeux bazar loin d'être morose. Ce qu'il faut retenir, c'est que c'est avant tout une aventure humaine collective qui s'écrit certes avec des punch-lines et des gros mots, mais qui est authentique, faite de sentiments bruts et de réflexions existentielles.
Date de dernière mise à jour : 09/02/2022
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