Le Chant noir des baleines / Nicolas Michel, Talents Hauts, 2018
Roman d’une grande valeur à la fois historique et émotionnelle.
Historique en ce qu’il raconte en détail un naufrage tragique de 1920 près de la côte bordelaise, lors duquel 568
personnes, dont beaucoup de tirailleurs sénégalais, ont péri. Et émotionnelle grâce à l’amitié
fictionnelle qui se crée entre un rescapé sénégalais, qui s’appelle Tierno, et la famille
française qui l’héberge. C’est le jeune fils, Léon, qui le trouve échoué sur une plage déserte de
l’île de Ré. Et puis, lui et sa mère, veuve de la Grande Guerre, tous deux portent le rescapé
inanimé jusqu’à leur maison.
Le roman est construit sur une série de temps forts. D’abord, les soins qu’il faut
prodiguer au rescapé pour le sauver de la mort. Ensuite, les souvenirs de la guerre du
tirailleur. Il raconte aussi, troisième temps, le naufrage du navire lors de la tempête. Et enfin,
les émouvants adieux au moment de son départ pour le Sénégal, où il espère reprendre sa vie
traditionnelle.
Le livre est à recommander aussi pour tout ce qu’il nous dit sur la mer, la plage
et ses créatures et la pêche.
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