Quand Hitler s'empara du lapin rose / Judith Kerr. - Albin Michel, 2018

Imaginez que le climat se détériore dans votre pays, au point que certains citoyens soient menacés dans leur existence. Imaginez surtout que votre père se trouve être l'un de ces citoyens et qu'il soit obligé d'abandonner tout et de partir sur-le-champ, pour éviter la prison et même la mort. C'est l'histoire d'Anna dans l'Allemagne nazie d'Adolf Hitler. Elle a neuf ans et ne s'occupe guère que de crayons de couleur, de visites au zoo avec son "oncle" Julius et de glissades dans la neige. Brutalement les choses changent. Son père disparaît sans prévenir. Puis, elle-même et le reste de sa famille s'expatrient pour le rejoindre à l'étranger. Départ de Berlin qui ressemble à une fuite. Alors commence la vie dure - mais non sans surprises - de réfugiés. D'abord la Suisse, près de Zurich. Puis Paris. Enfin Londres. Odyssée pleine de fatigues et d'angoisses mais aussi de pittoresque et d'imprévu - et toujours drôles.

Mon avis :
Le roman est autobiographique. Tout est vu à travers les yeux de la petite fille alors même qu'on a très peur pour la famille, le tout est relativisé par la vision d'Anna. Le thème central du livre n'est pas la montée du nazisme qui reste en toile de fond mais bien l'adaptation d'une famille à une nouvelle vie, moins aisée que la précédente. Les personnages sont intéressants, leur réaction face à l'arrivée d'Hitler est malheureuse. Au cours de ma lecture, j'ai compris que cette famille est vraiment passionnante et très sympathique. Un très joli livre... pas hors du commun, mais très tendre et très touchant.

Ophélia. 

 

SECOND AVIS :


1933. Hitler va prendre le pouvoir. La famille d'Anna, dont le père est un intellectuel reconnu aux origines juives, est contrainte de fuir. En Suisse, tout d'abord, où Anna tout petite fille et son frère, grandissent et s'épanouissent en intégrant gentiment les coutumes suisses parfois étranges puis en France, à Paris, où il faut alors reprendre les études et apprendre une langue inconnue. La fin du récit se déroule à Londres, où le père d'Anna pourra enfin exercer à nouveau ses talents d'écrivain, tout en étant correctement rémunéré. 

Ce récit autobiographique est, malgré les évènements tragiques relatés, d'une douceur bienheureuse. Le point de vue d'une fillette de huit ans n'est pas étranger à cette sensation. Certains passages nous serrent toutefois le cœur, sans jamais tomber dans le pathos. C'est un beau portrait de famille qui nous est offert, cette famille qui, dans l'exil et la pauvreté, reste belle et unie. Nous partageons leur quotidien tandis qu'au loin, gronde la menace nazie. Un réel bonheur de lecture.
Juliane.

 

Quand hitler s empara du lapin rose

Date de dernière mise à jour : 09/07/2018

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